Un voyage au cœur du développement
Avez-vous déjà remarqué que certains enfants présentant des troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…) semblent aussi avoir des difficultés avec leur posture ou leur coordination ? Ce n’est pas un hasard. En tant que kinésiologue, je constate régulièrement que ces troubles peuvent être liés à la persistance de réflexes archaïques non intégrés.
Les réflexes archaïques : nos premiers alliés
Dès la naissance, le bébé possède des réflexes primitifs essentiels à sa survie et son développement. Ces réflexes, comme le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC) ou le réflexe de Moro, doivent naturellement s’intégrer pendant la première année de vie pour laisser place à des mouvements volontaires et contrôlés.
Le neurodéveloppement : une clé de compréhension
Les recherches en neurosciences ont démontré que l’intégration des réflexes archaïques joue un rôle crucial dans la maturation du système nerveux. Des médecins, spécialiste en psychiatrie infantile, souligne l’importance de la séquence développementale : le cerveau se construit de bas en haut, des régions les plus primitives aux zones les plus complexes.
Ce développement hiérarchique signifie que chaque étape doit être pleinement intégrée pour permettre l’émergence optimale des capacités supérieures. Les réflexes archaïques, gérés par le tronc cérébral, constituent la base de cette pyramide développementale.
Le lien avec les troubles DYS
Lorsque ces réflexes persistent au-delà de leur période normale, ils peuvent interférer avec :
- L’apprentissage de la lecture (la persistance du RTAC peut affecter le suivi visuel)
- La coordination œil-main (essentielle pour l’écriture)
- L’équilibre et la posture (fondamentaux pour la concentration)
- L’organisation spatiale (cruciale pour les mathématiques)
La dyslexie n’est pas simplement une difficulté à lire. C’est un trouble complexe qui affecte :
- La reconnaissance des mots
- La fluidité de lecture
- Le décodage phonologique
- La compréhension du texte
- Le suivi visuel sur une ligne
Plusieurs réflexes primitifs sont particulièrement impliqués dans les mécanismes de lecture :
- Le Réflexe Tonique Asymétrique du Cou (RTAC)
- Impact sur les mouvements oculaires lors de la lecture
- Influence la capacité à traverser la ligne médiane du corps avec les yeux
- Peut provoquer des sauts de lignes fréquents
- Affecte la coordination œil-main nécessaire à l’écriture
- Le Réflexe de Moro
- Peut créer une hypersensibilité aux stimuli visuels
- Affecte la capacité de concentration en situation de lecture
- Peut provoquer une fatigue visuelle rapide
- Influence la stabilité émotionnelle face aux défis d’apprentissage
- Le Réflexe Tonique Labyrinthique (RTL)
- Impact sur la posture en position assise lors de la lecture
- Influence la perception visuo-spatiale des lettres
- Peut affecter la stabilité du champ visuel
- Joue un rôle dans les inversions de lettres (b/d, p/q)
Les recherches récentes en neurosciences sur la neuroplasticité montrent que le cerveau du dyslexique traite l’information différemment. Les zones cérébrales impliquées dans la lecture peuvent être renforcées grâce à des exercices simples est spécifiques qui permettent l’intégration des réflexes primitifs pour améliorer les circuits neuronaux liés à la lecture.
Quelques signes à observer sur nos enfants :
- L’enfant penche excessivement la tête en lisant
- Il suit le texte avec son doigt
- Il se plaint de maux de tête après la lecture
- Il évite les activités de lecture
- Sa posture est instable lors de la lecture
Il est important de noter que la persistance des réflexes primitifs peut également impacter l’aspect émotionnel :
- La confiance en soi
- La gestion du stress face à la lecture
- La motivation à apprendre
- Le rapport général aux apprentissages
Focus sur la dyscalculie et la dyspraxie
La dyscalculie implique souvent des défis dans l’orientation spatiale, la compréhension des séquences et la représentation mentale des quantités.
Le réflexe spinal de Galant et le réflexe tonique labyrinthique (RTL) jouent un rôle particulier ici. Ils peuvent affecter :
- Le sens de l’orientation droite-gauche
- La capacité à organiser l’information dans l’espace
- La compréhension de la valeur positionnelle des chiffres
La dyspraxie liée aux mouvements, à la coordination et l’équilibre :
- Le RTAC influence la coordination œil-main
- Le réflexe de Moro peut affecter l’équilibre et le contrôle postural
- Le RTL impacte la perception spatiale et le contrôle moteur
Les recherches du Dr Sally Goddard Blythe ont montré que 75% des enfants présentant des difficultés d’apprentissage ont des réflexes archaïques non intégrés. Ces découvertes soulignent l’importance d’une évaluation précoce.
Comment la kinésiologie peut-elle aider ?
La kinésiologie propose une approche douce et non invasive pour :
- Évaluer la présence de réflexes non intégrés
- Mettre en place des mouvements spécifiques d’intégration
- Renforcer les connexions neurologiques naturelles
- Accompagner le développement des compétences d’apprentissage
- Offrir un accompagnement profond et globale prenant en compte chaque aspect de l’enfant
Que faire si vous suspectez un lien ?
Si votre enfant présente des troubles DYS, il peut être bénéfique de :
- Observer sa posture en situation d’apprentissage
- Noter ses difficultés de coordination
- Consulter un professionnel en intégration des réflexes archaïques pour une évaluation approfondie
- Envisager un accompagnement global incluant la kinésiologie
Pour conclure
Les troubles DYS ne sont pas une fatalité. La compréhension du lien avec les réflexes archaïques ouvre de nouvelles perspectives d’accompagnement. La kinésiologie, en travaillant sur l’intégration de ces réflexes, peut constituer un soutien précieux dans le développement de l’enfant.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour une évaluation personnalisée et découvrez comment la kinésiologie peut accompagner votre enfant vers un vie plus douce et sereine.
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Les réflexes Archaïques : https://www.unnouvelair.fr/reflexes-archaiques/